LES ORANGS-OUTANS

Le nom « orangutan » (orang-outan ou orang-outang en français) signifie « l'homme de la forêt ». Il vient du Malais et du Bahasa Indonésien (langue officielle de la république d'Indonésie) : orang (l'homme) et hutan (la forêt).

Les orangs-outans sont des créatures extrêmement intelligentes qui ont sans nul doute la capacité de raisonner et de réfléchir. Les similitudes que nous partageons avec eux sont sans appel :

  • Les bébés orangs-outans pleurent quand ils ont faim,
  • Ils pleurnichent quand ils ont mal et sourient à leur mère ;
  • Ils vivent et transmettent des émotions tout comme nous : joie, peur, surprise, mauvaise humeur...

Observez donc un orang-outan quelques minutes et vous jurerez qu’il est comme nous… et c’est vrai !

Les orangs-outans sont de grands singes en général peu agressifs. Néanmoins, les grands mâles peuvent l’être, mais pour la plupart ils se respectent entre eux. Ils sont arboricoles et se déplacent d’arbre en arbre, à l’abri des prédateurs qui les attendent au sol. Ils ne descendent au sol qu’en cas de nécessité. Si ce n’est pas le son des cris aigus d'un bébé ou d’un « cri-long » d’un grand mâle, vous ne remarquerez même pas leur présence. Ils ne dérangent personne. Ils n'ont rien à faire avec nous, et nous ne les intéressons pas. Ils sont décidément trop occupés par leur propre vie !

Une légende indonésienne raconte que les orangs-outans peuvent parler, mais ont choisi de se taire à jamais, de peur d’être forcés à travailler en cas de capture. Blague à part, et même si c’était le cas, auraient-ils seulement torts?
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Ou vivent les orangs-outans?

A la préhistoire, les orangs-outans vivaient dans toute l'Asie, jusqu'au nord de la Chine. Aujourd'hui, le déboisement et l'expansion humaine sont tels que la forêt tropicale humide naturelle est réduite à quelques rares secteurs à Bornéo et à Sumatra. Seules ces deux iles permettent encore à cette espèce de trouver des zones forestières assez grandes pour permettre sa reproduction viable.

Malheureusement, même dans ces îles, la forêt disparaît rapidement. Durant les 50 dernières années, l’habitat naturel de l’orang-outan a été détruit par la croissance urbaine, les incendies, les plantations et l'agriculture. La prolifération de plantations des palmiers à huile - à moins qu'elles ne soient arrêtées - signifie la disparition de tous les orangs-outans sauvages…

Même si la population exacte d'orangs-outans vivants à l’état sauvage est inconnue, une chose est sure : le nombre d'orangs-outans diminue à un rythme effréné. Sur l’île de Sumatra, les derniers recensements montrent que le nombre d'orangs-outans a diminué de 12 000 en 1993 à seulement environ 6 500 aujourd'hui.

Selon les estimations de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), leur population totale est estimée entre 45 000 et 69 000 individus, dont 35 000 à Bornéo.

Il existe trois sous-espèces d’orangs-outans : les orangs-outans de Bornéo et deux sous-espèces d'orangs-outans de Sumatra (Sumatran et Tapanuli). En règle générale, les orangs-outans de Bornéo sont sensiblement plus petits que les homologues de Sumatra, et présentent un pelage plus sombre. Les orangs-outans de Bornéo sont répartis dans plusieurs zones géographiques distinctes. Les orangs-outans sont les seules grands singes d’Asie, mais le braconnage et la déforestation diminuent chaque jour leur chance de survie.

Ces chiffres sont des estimations. Il est en réalité difficile de connaître avec certitude le nombre de représentants de cette espèce.

Caractéristiques physiques de l’Orang-Outan

La taille moyenne d’un orang-outan en position bipède est de 148 cm pour les mâles, et 115cm pour les femelles. En moyenne, la taille des femelles est inférieure de 1/3 à 1/2 de celle des mâles.

Leurs bras sont beaucoup plus longs que leurs jambes. Chez les grands mâles, l'envergure des bras peut atteindre 264 cm.

Le poids moyen d’un mâle adulte varie entre 90 et 112 kg, tandis que la femelle adulte pèse en moyenne entre 45 à 67.5 kg.

Moyenne de l'espérance de vie : estimée à 35-40 ans en liberté, 50 ans en captivité (dans ce cas, l’espérance de vie dépend aussi de leur alimentation et des exercices physiques qu'ils pratiquent).

Rythme des naissances : L’orang-outan se reproduit à un rythme très lent, qui explique en partie son statut d’espèces en danger critique d’extinction : la femelle orang-outan ne connait la maternité que tous les 6 ou 7 ans (environ 4 ou 5 durant la vie d'une femelle). Les bébés orangs-outans ne quittent jamais leur mère, et réciproquement. Les petits sont allaités jusqu'à l’âge de 6 ou 7 ans. Ils sont cruellement dépendants de leur mère.Toutefois, on constate que les jeunes mâles peuvent quitter leur mère à l’âge de la puberté. Les femelles restent quant à elles plus longtemps et améliorent ainsi leurs connaissances des règles de survie à l’état sauvage.

Comportements sociaux

Les mâles sont solitaires tandis que les femelles restent avec leurs petits.

Les femelles atteignent la puberté à l'âge d’environ 8 ans.

Leur alimentation est composée d’écorces, de feuilles, de fleurs, de variété d'insectes et de plusieurs centaines de types de fruits. Ils mangent des fruits que les humains considèrent « non mûrs », leur donnant ainsi un avantage sur d'autres espèces, également frugivores.

Avec l’aide et la bienveillance de leur mère, les bébés doivent apprendre à reconnaître des centaines d'espèce de plantes et d'arbres. Elles leur apprennent à identifier ceux qui sont comestibles et la manière de les consommer, et ceux qui sont à éviter. Les fruits favoris des orangs-outans sont très difficiles à manger car protégés par des cosses d'épines aiguisées ou par des coquilles résistantes. Les jeunes orangs-outans doivent apprendre à les extraire.

Les orangs-outans sont quadrumanes : ils possèdent 4 « mains » et sont capables d’utiliser les mains comme les pieds indifféremment.

Ils sont physiquement bâtis pour vivre dans les arbres. La marche au sol est quelque peu lente et maladroite. Ce n’est de toutes façons par recommandée pour ces grands primates, qui sont la proie des plus grands dangers au sol. C’est pourquoi, ils descendent rarement des cimes de leurs arbres (les prédateurs - incluant des humains - étant au niveau du sol).

Les mâles sexuellement mûrs ont généralement un grand sac sous la gorge : le sac laryngien. Celui-ci est utilisé pour émettre un son très particulier : connu comme le 'long cri' (long call en anglais). Toutefois, de récentes études ont remis en cause cette relation de cause à effet : le développement sexuel dépend aussi de l’environnement dans lequel les orangs-outans évoluent: des mâles subadultes qui habitent le même territoire ne développent pas de caractères sexuels secondaires tant que le mâle à qui appartient le territoire y demeure. Pour échapper à son attention, de nombreux autres mâles restent donc de petite taille.

Le cri-long permet au mâle d'émettre un son qui rappelle celui du lion. Le cri-long est utilisé par les mâles pour se faire connaître des femelles , pour prévenir d'autres mâles de rester à distance, ou encore indiquer la direction dans laquelle il s’oriente.

Chaque nuit, les orangs-outans construisent leur « nid » en haut des arbres. Cette opération est reconduite chaque nuit. Ces nids sont composés de branchages que l’orang-outan dispose autour de lui sur la fourche d'une branche maîtresse à environ 20 m du sol. Ensuite, il recouvre cette structure de lianes, de brindilles et de feuilles.

Les mâles vivent en solitaire jusqu'à ce qu'ils trouvent une femelle prête à s'accoupler. Ma^le et femelle peuvent restés ensemble pendant plusieurs jours pour assurer un accouplement réussi. A l’issu de cette rencontre, chacun retourne à sa solitude.

En raison de leur taille imposante, les mâles sont souvent trop lourds pour s'accrocher aux branches fines et hautes. On les observe d’ailleurs bien plus au sol que les femelles.

Pendant la saison sèche, la nourriture est souvent rare. On notera que l'organisation sociale de cette espèce révèle d’ailleurs un grand singe solitaire, avec par exception l’existence de petites unités composées de deux à 3 individus, en général mère et enfant(s). Cependant, quand la nourriture est abondante, les orangs-outans se socialisent et se réunissent en petits groupes. Mais quand la nourriture manque, la solitude est la règle.

Les orangs-outans sont connus pour fabriquer et utiliser des outils. Lorsque l'eau est difficile à trouver, ils mâchent des feuilles pour faire une éponge afin d’absorber l'eau dans les cavités des arbres. Ils utilisent également des branches pour les introduire dans les trous de termites et en extraire les insectes. En outre, ils utilisent de grandes branches afin de sonder la profondeur de l'eau avant de traverser les rivières. Quand il pleut très fort, l'orang-outan se protège à l’aide grandes feuilles qui font office de parapluie.

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Fiche d'information: Menaces

Les principales menaces: la destruction de la forêt tropicale en raison principalement de l'empiétement des plantations de palmier à huile, l'exploitation forestière illégale, le braconnage et les incendies. Bornéo: De forme massive, Bornéo est la quatrième île au monde par sa superficie (736 000 km2).

Disparition de la forêt: Depuis 1980, 25% des forêts de Bornéo ont disparu. Population humaine: + de 15 millions. Nationalité: Bornéo est divisée entre trois pays: l'Indonésie, la Malaisie et Brunei.

Dans des temps préhistoriques, les orangs-outans ont vécu dans toute l'Asie - migrant jusqu'au nord de la Chine. Aujourd'hui, le déboisement et l'expansion humaine ont limité la forêt tropicale humide naturelle à quelques rares secteurs encore viable à Bornéo et à Sumatra. C'est seulement dans cette deux île que l'on peut encore trouver des zones forestières assez grandes pour permettre une reproduction viable de l'espèce.

Toutefois, même dans ces îles, la forêt disparaît rapidement. Durant les 50 dernières années, leur habitat a été rogné par la croissance urbaine, les incendies, les plantations et l'agriculture. La prolifération de plantations des palmiers à huile - à moins qu'elles ne soient arrêtées - signifierait la disparition de tous les orangs-outans sauvages…

Il y a longtemps, les orangs-outans vivaient répartis sur l'Asie du Sud-Est jusqu’au sud de la Chine. Aujourd'hui l'exploitation forestière et l'expansion humaine ont grignoté la forêt primaire et ont limité les zones d’habitat de l’orang-outan à de très petites zones intactes. La population d’orangs-diminue de manière drastique en raison de l’impact humain. La menace provient principalement de trois activités humaines: la destruction de la forêt, les incendies et le braconnage. Une très grande partie des forêts originelles asiatiques a disparu. Ces forêts ont été remplacées par des terres agricoles, des plantations d'huile de palme, des villes et des villages. La forêt continue d’être fragmentée par des entreprises sans scrupule qui continuent de couper illégalement le bois ou de détruire la forêt sans autorisation des populations locales ou du gouvernement… Créer une plantation de palmiers à huile implique de brûler la terre. Au fil des années, ces feux planifiés se sont souvent propagés de manière incontrôlable, emportant avec eux toute la biodiversité alentour. De nombreux orangs-outans sont tués par les incendies car ils ne ont aucune chance de s’échapper.

Le braconnage de l'orang-outan est un autre obstacle à la survie de l'espèce. Les nourrissons sont vendus comme animaux de compagnie exotiques tandis que la chair des adultes est consommée. Malgré le fait qu'il est illégal de tuer, de capturer ou de vendre les orangs-outans, tout reste à faire, et vite.

Fiche d'information: Les forêts tropicales

Surface de l'Indonésie: 1 919 440 kilomètres carrés.

Menace: La destruction des forêts et les incendies. L'exploitation forestière illégale est estimée entre 50 à 88% de l’exploitation forestière totale.

Bornéo offre entre 10 et 15.000 espèces différentes de fleurs et environ 3000 sortes différentes d'arbres. Cette diversité est également constatée chez les animaux peuplant l’île, un grand nombre d’entre eux étant par ailleurs endémiques à cette région et introuvables ailleurs. Chaque année de nouvelles espèces animales et végétales sont découvertes : les scientifiques ont à peine le temps de les découvrir que ces espèces sont déjà vouées à disparaître. Ces forêts tropicales sont d'une extrême importance, en seconde position après celles du Brésil et couvrent plus de 1 million de km2 (soit environ 2 fois la superficie de la France).

Les forêts indonésiennes représentent environ 10 % de la totalité des forêts tropicales et couvrent plus de 105 millions d'hectares. Le taux de déforestation actuel est de 2,5 millions d'hectares par an (soit 25 000 km2, un peu moins que la surface de la Belgique), mais ce taux s'accélère sous le poids de l’exploitation forestière et des incendies qu’elle provoque, alimentée par la demande internationale de bois pas à bas prix. Si la débat reste ouvert quant à l’étendue réelle de l'exploitation forestière illégale, il est malheureusement certain que plus de la moitié des activités d’exploitation forestière dans le pays est illégale.

Sauver l’orang-outan de l’extinction n’est possible qu’en protégeant et préservant son habitat: la forêt. Cet objectif ne profite pas qu’à l’orang-outan, il profite à une multitude d’espèces animales et végétales étroitement imbriquées entre elles.

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